R . A . F . T . 7 0
« L’improvisation est certainement affaire d’instinct et d’instant mais pour moi et pour cette première conception j’ai voulu reconnaître que l’instinct et l’instant ne sont jamais dénués de passé et d’influences antérieures. Ce passé en nous a ceci de semblable avec l’acte théâtral : tous deux survivent d’indices et de propositions que nous cherchons tant bien que mal à comprendre, à prendre contre nous. Tous deux se manifestent par bribes, à nous de trouver le sens qui appartient aux choses. La tension de cette quête est le travail des êtres sur scène, là où ils et elles s’exposent et par conséquence deviennent l’objet théâtral. J’ai voulu que l’apport de chacun des collaborateurs ne trouve son sens que dans ce qu’il illumine de l’autre. Rien n’est fini en soi.
Entre un début et une fin de prestation qui ne s’inscriront jamais vraiment, le passage du spectateur témoin influant. Rien de plus tangible que l’attention du passeur. »
– Marc Boivin, concepteur et directeur artistique
« Il y a des instants où un être se doit de prendre le risque de relâcher ce qui lui est familier et d’abandonner un certain degré de contrôle afin de pouvoir percer à un niveau artistique et de grandir sur le plan humain. Paradoxalement, un pas vers l’arrière, peut parfois entraîner un mouvement vers l’avant et nous permettre de ressentir une nouvelle perspective. Marc Boivin et moi avons eu la chance de nous rencontrer à Vancouver il y a une quinzaine d’années alors que nous étions tous deux enseignants. Bien que Marc et moi venions de mondes très différents quant à la danse, nous avons développé une riche alliance artistique qui continue de s’épanouir et de grandir. Nous partageons maintenant un amour profond pour l’art du moment, ce qui est possible grâce à un respect mutuel et une confiance totale.
J’ai invité Marc à concevoir et à diriger une pièce basée sur le travail qui me fascine et qui alimente mon développement artistique depuis plus de trente ans, et que ma compagnie soutient et produit depuis sa fondation en 2000 : la chorégraphie instantanée.
Avec R.A.F.T. 70, je désirais passer au-delà d’un rôle qui m’est connu en remettant les rênes créatives à Marc. Mon rôle principal fut d’initier le projet, tout en choisissant judicieusement les danseurs, et de communiquer la prémisse de base qui servirait de point de départ à la création de la pièce. […]«
– Andrew de Lotbinière Harwood, directeur artistique AH HA Productions
Conception et direction artistique > Marc Boivin
Improvisation danse > Andrew de Lotbinière Harwood, Marc Boivin, Lin Snelling, David Rancourt, Maureen Shea
Conception et improvisation son > Diane Labrosse
Conception de l’environnement et improvisation vidéo > Jonathan Inksetter
Improvisation lumières > Yan Lee Chan
Costumes > Danielle Lecourtois
Corps extérieur > Guy Cools
Direction de production > Catherine Lalonde
crédit photo : Jonathan Inksetter
Projet Feldman/Renaud
Pour Jeanne Renaud, cette nouvelle création fait écho à sa rencontre marquante avec le compositeur Morton Feldman, dans le New York de l’après-guerre, quand elle n’avait que 17 ans. La musique de Feldman, qui accorde toute la place au son, au silence, au temps et à l’espace, n’a cessé depuis de résonner en elle. Un des derniers opus du compositeur, For Bunita Marcus, une œuvre pour piano d’une durée de 77 minutes, est l’élément catalyseur de ce travail avec Louise Bédard et Marc Boivin, ses deux danseurs de prédilection.
Un homme, une femme de dos, éloignés l’un de l’autre; ils marchent lentement dans l’espace, ils ne se voient pas. Pourtant leurs gestes s’appellent. Sans jamais se toucher, ils dialoguent avec les infinies nuances de la musique, interprétée en direct par la pianiste Claudia Chan, en une délicate alchimie. Le temps est aboli… Une expérience intime et minimaliste, faite de silence, de résonances mystérieuses, d’élans et d’éclats ténus, qui invite à plonger en soi.
Présentation les 11 et 12 septembre 2021 à 14h30
Salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal
Interprètes : Louise Bédard et Marc Boivin (danse), Claudia Chan (piano)
Danseuse, chorégraphe, professeure et directrice artistique canadienne, née le 27 août 1928 à Montréal, Jeanne Renaud est considérée comme l’une des grandes fondatrices de la danse contemporaine au Québec. Associée au mouvement des automatistes, elle évolue aux côtés des artistes québécois les plus marquants de cette époque : Jean-Paul Riopelle, Pierre Mercure, Jean-Paul Mousseau, Fernand Leduc, Serge Garant, Gilles Tremblay et Mariette Rousseau-Vermette. Fondatrice de l’école de danse moderne de Montréal avec Françoise Riopelle en 1962, elle s’intègre au Groupe de la Place Royale en 1966, duquel elle devient directrice artistique. À partir de 1975, elle occupe plusieurs postes au Conseil des arts du Canada puis au Ministère des Affaires culturelles en tant que directrice du département de danse, de 1979 à 1981. Elle est ensuite directrice du conservatoire d’arts dramatique du Québec, à Québec et ensuite à Montréal avant d’occuper la codirection artistique des Grands Ballets Canadiens aux côtés de Linda Stearns, de 1985 à 1987. Elle sera ensuite professeure de danse à l’Université du Québec à Montréal de 1987 à 1989.
crédit photo Jeanne Renaud : Liliana Reyes, gracieuseté de Dance Collection Danse
Photos sepia & noir et blanc – crédit photo : Marc Boivin
Photos couleur – crédit photo : Claudia Chan Tak
at yes of day - Yvonne Coutts & Sylvie Bouchard
Le duo at yes of day mêle concentration, perturbation, résistance et acceptation. A travers un échange avec le public et usant de la métaphore d’un jour qui passe, la pièce est en constante évolution. Le début du spectacle est choisi en direct par le public et permet un choix en temps réel pour les danseurs. La physicalité crée la relation, tandis que les questions d’espace et de temps sont sans cesse en mouvement.
Se souvenir est le processus nous remémorant des traces dans notre mémoire, en y mêlant des variations de sensation, de perception, de réflexion et d’expérience.
at yes of day fait partie d’un volet de commandes de solos et de duos de 30 minutes chacun, rencontres intimes en studio créées par des chorégraphes avec lesquelles Sylvie Bouchard veut approfondir des relations artistiques et qui ouvrent un espace d’exploration et de développement pour les artistes impliqués.
Mentions
Chorégraphie : Yvonne Coutts (en collaboration avec les interprètes)
Interprètes : Marc Boivin et Sylvie Bouchard
Composition musicale : Jesse Stewart
Texte : Michael Singer et les collaborateurs
Costumes : Cheryl Lalonde en collaboration avec les interprètes
Construction du système sonore : Peter Earle
Création lumière : Jareth Li
©John Lauener
La surface du moment
Présenté au CCOV dans le cadre de Nuit Blanche 67 à Montréal
Idéation – Conception : Marc Boivin et Andrew de Lotbinière Harwood
Durant la nuit du 4 au 5 mars 2017, de 22h à 1h
Entrée libre
Participants: Marc Béland, Élise Boileau, Simon Chioini, Paige Culley, Émilie Girard-Charest, Susanna Hood, André Houle, Audrée Juteau, Diane Labrosse, Alexandre St-Onge, Andrew Turner, Angélique Willkie, Jamie Wright, Andrew de Lotbinière Harwood, Marc Boivin.
Direction technique : André Houle
L’improvisation laisse les traces des un(e)s et des autres, alors qu’elles et ils s’inscrivent sur la surface du moment. Pour cette Nuit Blanche 2017, se rassemblent 10 danseurs, 4 musiciens et un éclairagiste, 15 unicités invitées à investir, déranger et manipuler l’espace du studio du CCOV, un espace scénique marqué par la juxtaposition de matériaux empreints de nature et d’urbanité. La Surface du moment marque, dans un espace et un temps précis, ce jeu du passage des êtres dans leur environnement.
Scénographie:
L’élément scénographique en forme de paravent métallique est un emprunt à la pièce Une idée sinon vraie… une co-création de Marc Boivin, le Quatuor Bozzini et Ana Sokolović (2012). Conception: Marc Boivin et Josiane Saucier.
Réalisation: Josiane Saucier.
L’élément scénographique des tiges de bambou à été utilisé dans la pièce Cage’d créé par Andrew de L. Harwood en 2014, présenté au Canada et au Costa Rica.
Crying in Public - Tedi Tafel
Les performances ont lieu à différents moments de la journée — tôt le matin, en après-midi, au crépuscule ou le soir —, dans trois quartiers de Montréal — Outremont, Petite Patrie et Parc-Extension. Toutes les danses sont effectuées dans un site différent, y compris un sous-sol d’église, un parc et un terrain vide. Votre billet pour toutes les représentations de cet événement est constitué d’une carte et d’un calendrier. Vous pouvez ensuite décider comment vous souhaitez vous engager dans le projet.
Vous êtes invités à créer votre propre manière de participer à l’œuvre, d’en venir à une partie ou à l’ensemble. La multiplicité des danses est comme les facettes d’un diamant, chacune capturant une partie du sens voulu.
« Les pleurs évoqués dans le titre sont pour l’absence de tout sens du sacré dans nos vies en communauté et mon propre désir de voir les mystères plus profonds de notre expérience humaine se manifester dans la sphère publique Mon souhait avec chaque danse de cette série est de montrer comment tous les lieux sont imprégnés d’une richesse cachée, que nous faisons partie de quelque chose de plus vaste et que ce quelque chose est ancré dans notre quotidien. »
– Tedi Tafel
Conception et Direction – Tedi Tafel
En collaboration avec:
Performance – Leslie Baker, Marc Boivin, Bill Coleman, Dean Makarenko et Lin Snelling
Éclairages – Yan Lee Chan
Son – Ana Dall’Ara Majek
Projections vidéo – Jonathan Inksetter
Dramaturgie – Guy Cools
Production – Letícia Tórgo
Design – Guto Veneno
En partenariat avec Les Escales Improbables et Agora de la Danse
crédit photo : Tedi Tafel